Le foyer, la cheminée, le cœur de la maison ! On se trouve ici devant ce lieu magique, le foyer et son imposante cheminée typique des cuisines anciennes.

A la morte saison, c’était le seul endroit où l’on se tenait pour se réchauffer et c’est là que se déroulaient les veillées au cours desquelles l’aïeul contait les histoires aux membres de sa famille réunie. Ils n’avaient pas de lampes de poches, mais des lampes à huile. Ils fabriquaient des mèches de lin imbibées de suie ou de graisse animale. Pour s’éclairer, ils avaient aussi ces pinces métalliques qui portent de petits éléments provenant des souches de pins gras. Ces derniers, lorsqu’ils sont coupés, continuent de produire de la sève. Ainsi, découpés, séchés et allumés, ils brûlent tranquillement et de manière constante. Quand ils se déplaçaient tenant leur torche à la main, le mouvement produisait parfois une énorme flamme qui donnait lieu à la projection de formes étranges et mouvantes. Les ombres projetées s’enfuyaient et inquiétaient l’assistance. C’est ainsi que naissent les histoires de sorcières et de fantômes. Mais ce dispositif d’éclairage était très dangereux et provoqua parfois de graves incendies. Des lampes, des porte-bougie de toute nature, des lanternes, de très belles lampes à pétrole suscitent aussi la curiosité et l’admiration des visiteurs.

Les premiers potagers en fonte font leur apparition au début des années 1800. On remarque leur taille basse. Ils ne comportent qu’une seule plaque, parfois deux. La bouilloire incorporée au potager fait son apparition. Puis on passe à de magnifiques réalisations de potagers comme ceux exposés ici. Au cours des ans, on observe que la hauteur du plan de cuisson passe de 60 à 85 cm.

Dans les années de guerre, toutes les familles possédaient un potager émaillé comprenant un four à pain et un compartiment de chauffe. Vers 1954-55, les Forces motrices bernoises (FMB) réalisent de grands travaux dans toutes les localités de la région qui se voient passer d’un réseau électrique biphasé à un réseau triphasé. Cette opération permet l’installation de potagers électriques. C’est une évolution extraordinaire. Les mamans qui chaque matin se levaient une heure avant les autres membres de la famille gagnent un temps précieux qui facilite leur tâche à l’heure du petit déjeuner. Le potager à bois est encore actionné durant l’hiver pour apporter confort et chaleur dans l’immense cuisine. Dans certaines localités, les potagers à gaz avaient déjà fait leur apparition, c’était le cas à Delémont, Saint-Imier, Moutier, Laufon et Porrentruy notamment. L’électricité comme le gaz ont réduit la consommation du bois à usage domestique.