Le lieu impose une sorte de silence. En entrant, vous découvrez sur votre droite, le lit des parents volontairement raccourci pour ne pas céder à la tentation de s'allonger de tout son long, une position jadis réservée aux défunts.

Sur le lit se trouve un « moine » ! Il s’agit d’un astucieux appareil de chauffage qui, après avoir été chargé de braises et enfoui sous les draps, assure une bonne température tout en évitant à la literie de risquer de s'incendier grâce à sa forme bien spécifique. Plus loin, se dressent un secrétaire ainsi que l'armoire qui renferme le précieux trousseau apporté par la fille lors du mariage. Enfin, au mur, un cadeau de mariage présentant de jeunes époux tout de noir vêtus, tableau annoté « comme au jour de notre mariage, rien ne trouble notre ménage ». De nombreuses autres curiosités propres à cette pièce marquante de la maisonnée attendent le visiteur. 

Nos ancêtres étaient de taille plus petite que les générations actuelles. Le lit dans lequel couchaient nos ancêtres se situait souvent contre une paroi. Le mari dormait côté mur, l’épouse côté extérieur car c’est elle qui se levait pour bercer ou s’occuper de l’enfant en bas âge. A la saison froide, les lits ressemblaient souvent à des glaciaire car les chambres des anciennes maisons n’étaient pas toutes équipées de fourneaux. Les habitants devaient chauffer leur lit avec des galets ou des carrons préchauffés dans les fourneaux, ou le moine comme mentionné ci-devant.

On y découvre aussi les tableaux que l’on rencontrait dans tous les foyers de nos régions catholiques ici, l’Angélus et les Glaneuses, sont accrochés aux murs en face des photos de jeunes mariés, dont la jeune épouse vêtue de noir porte une coiffe blanche.

Le berceau à bascule se trouve dans la chambre des parents avec, en face de l’entrée, l’imposant trousseau bien rangé dans une armoire jurassienne typique de notre région.