On se trouve chez les serruriers, on trouve leurs outillages. Chaque enclume à une forme destinée à une activité particulière. On voit leur tour et leur perceuse, toujours actionné à la force du jarret pour le tour.
On voit aussi les serrures anciennes qui sont de véritables œuvres d’art quand on remarque leur décoration et gravures. Derrière, se trouvent les espagnolettes et des garnitures de porte. On ne faisait pas cela à l’équerre, on a toujours une recherche esthétique.
On voit des sarroues. Les chars qui descendaient de la montagne avec des charges lourdes, on bloquait les roues avec ces dispositifs. Ce n’est pas le cercle de la roue qui s’usait mais cette pièce là. On a aussi des sabots pour freiner les chars. On voit un tableau de clous forgés, c’est une collection très rare. On voit les couteaux d’Auguste Rais, qui avait une fabrique de couteaux et de service de table à Delémont dans une maison qui a été fermée il y a 100 ans puis il y a eu Wenger et Victorinox aujourd’hui.
Le ferblantier fabriquait les descentes de cheneau mais aussi les moules à cake, les tellières, cafetières avec un matériel que l’on oserait plus utiliser aujourd’hui. On voit l’outillage très simple, très pratique, toujours utilisés sans moteur. On voit aussi l’outillage des mouleurs chez Von Roll. Ils ont fait des milliers de grilles mais aussi des fonds de cheminée, des petits objets en fonte. Ces objets étaient conçus par des dessinateurs. Il fabriquait les moules dans des bois tendres des modèles qu’ils appliquaient sur un sable siliceux, ensuite on coulait la fonte en fusion et lorsque c’était froid, on démoulait le tout. Cela se fabrique encore comme cela aujourd’hui, mais c’est bien automatisé.
Ici, on trouve les mines de fer de Delémont. Le Jura était le plus grand bassin minier de Suisse. On avait diverses fonderies depuis Undervelier, Lucelle, Delémont, Cornol, Charmoilles, Choindez. Les romains recherchaient déjà le minerai dans le Jura du côté de Boécourt, il y a bientôt 2000 ans et ce minerai affleurait souvent, c’est comme ça qu’ils l’ont découvert d’abord. A Delémont, on avait des filons de minerais de 80cm à 1m de diamètre qui se trouvaient entre 36m et 40m de profondeur. Pour aller au fond, il y avait des ascenseurs, on creusait, on excavait et il fallait étayer le tout, remonter le minerai, le conduire dans les patouillait, soit des patogeoires dans lesquelles ont mélangeait le tout pour séparer le limon du minerai, puis on les conduisait dans les hauts fourneaux pour fondre le minerai. Ces travaux de lavage de minerai on créer des incidents, tout le long de la Birse jusqu’à Saint-Jacques car les eaux étaient rougâtres à des moments donnés, ils ont du faire des bassins de décantation pour laisser reposer les limons. À Delémont, à la croisé de Courroux, près de Landi et du garage BMW, on trouve un de ces fameux puits qui sera déplacé en 2014 mais sauvegardé. Ces puits ont été fermés après la deuxième guerre. Ici, on peut voir le dernier gardien des mines de fer Louis Chappuis, qui a pris sa retraite en 1947. On avait un minerai avec une teneur en fer de 55% environ, quand les grandes mines de chemins de fer se sont développées en Europe, nos fondeurs ont fait venir des minerais de la Roure avec des teneurs en fer de 85% environ ce qui fait que nos mines ont été déprécié petit à petit et abandonnées. On les a encore exploité durant les dernières guerres. Elles occupaient des centaines de personnes, car en plus du minerai, il fallait du bois, charrier tout cela, laver le minerai, travailler le fer, etc. On avait des mines à Delémont, Courroux, Courcelon, Boécourt, Séprais et Develier-Dessus en direction de Bourrignon.
On trouve des pierres comme on les trouvait dans nos cuisines, elles étaient sorties de nos carrières sans explosion. Les mineurs allaient avec des baramines dans les veines de la pierre, creusaient le plus profond possible, avaient mis préalablement des lamelles de bois à sécher dans des cavettes de fourneau, les déposaient là-dedans et versaient de l’eau. Par la force du bois qui se gonflait, cela décollait les dalles qui sont sorties sans choc et ne sont pas devenues friables. Les marteaux servaient à boucharder le tout. Lorsqu’ils faisaient des rigoles, ils avaient des rabots qu’ils appelaient des chemins de fer. Ces décorations proviennent de maisons aisées à Bourrignon et étaient utilisées sur des portes, ou dans les côtés comme décoration.