Elle est révolue l’époque des cadrans solaires qui permettaient de fractionner le temps en heures et de créer des repères pour l’organisation de la vie quotidienne depuis la nuit des temps.

Il est loin le temps ou les cloche des églises et des monastères annonçaient le rythme des jours.  Les premières montres mécaniques apparaissent en 1492, en Italie, en Allemagne et en France. Plus de deux siècles plus tard, nous entrons dans le temps des paysans-horlogers. Cette époque a marqué la naissance de l’horlogerie artisanale puis industrielle sur les hauteurs de l’Arc jurassien à partir de 1750.

C’est à l’écart des grands centres que se développe l’aventure fantastique de l’horlogerie. A partir d’un outillage rudimentaire les premiers horlogers ont réalisé des montres ou des horloges qui soulèvent aujourd’hui encore l’admiration des observateurs. Equipés d’une forge de dimension modeste, de marteaux de petite taille, de pinces, d’un étau, de limes et d’un petit tour primitif actionné à la force du jarret, les premiers horlogers ont réalisés des merveilles à la lueur d’un éclairage souvent modeste.  Vers la moitié du 18e siècle, l’horlogerie se développe sur tout la chaîne des montagnes jurassiennes. Isolés dans leurs fermes durant les longues journées d’hiver, apparaissent les premiers paysans-horlogers. Ils aménagent de petits ateliers de montage dans leurs vastes fermes et trouvent ainsi un moyen de réaliser un revenu appréciable pour la famille. Absentes au début du développement de l’horlogerie, les femmes seront associées à l’assemblage des montres et en particulier à l’assemblage et à l’ajustement des réglages.
On découvre dans cet espace, le modeste outillage des premiers horlogers de nos montagnes qui savaient allier la délicatesse du geste à côté de la rudesse de leur activité agricole ou sylvicole traditionnelle. Les premiers établis (layettes) de l’horloger avec leur multitude de tiroirs dans lesquelles les pièces détachées attendaient soigneusement réparties sur des papiers de soie, soulèvent toujours la curiosité des visiteurs.
L’horloge d’église que l’on découvre ici provient de Movelier. Entreposée dans un hangar durant des décennies, elle était dans un état de délabrement avancé et Marc Chappuis, à force de savoir-faire et de patience l’a rénovée et remise en état de marche.
Avant de quitter la salle, vous apercevez la Place du restaurant du Soleil, à Develier, où se trouvent un vélo et une moto Condor, datant du début des années 1900. Le siège social et les usines Condor se trouvaient dans le village voisin de Courfaivre. On y voit aussi un vélo d’avant-garde fabriqué en 1939, par l’entreprise Stella, à Bassecourt..