Ce secteur est réservé aux pièges destinés à protéger les habitations des rongeurs qui causaient souvent d’importants dégâts dans les anciennes demeures et dans les prairies.
On y trouve également les pièges à loups car, jusque dans les années 1600-1700 le loup hantait encore les abords des villes et villages de la région. Les pièges à loups étaient amarrés à des arbres ou à des buissons. C’était également le cas pour les pièges destinés à attraper les ours (pièces du haut) qui rôdaient jadis dans la chaîne des montages du Jura. Les animaux ainsi piégés rendaient alors leur dernier soupir après de cruelles souffrances.
Il arrivait que des cerfs, des chevreuils ou des renards soient pris au piège. Cerfs et chevreuils passaient à la casserole et une fois conditionnées, les peaux de renards étaient écoulées sur le marché.
On trouve également des trappes à rats. Lorsqu’ils étaient emprisonnés dans leur piège, celui-ci était plongé dans une fontaine et le rat périssait noyé. L’homme a inventé toutes sortes de systèmes pour se débarrasser des nuisibles. Parfois, on attirait les souris ou les rats avec des petits fromages placés judicieusement sur le piège. C’est en s’approchant de la nourriture que la bestiole déclenchait le système. Ne pouvant s’extraire elle se débattait encore de longues minutes avant d’expirer.
Les fusils à grains étaient utilisés pour l’élimination des petits rongeurs des champs. Dans certaines localités, les enfants accomplissant leurs dernières années d’école étaient réquisitionnés pour accompagner le garde champêtre. Ce dernier déposait du blé vert empoisonné dans le fusil à grains. Et, avançant en ligne, la troupe introduisait, dans chaque trou de souris, quelques grains en cliquant sur le dispositif de l’appareil. Pourquoi cette pratique ? Lorsque l’on faisait les récoltes de céréales, on fauchait le blé ou l’avoine, on faisait des gerbes et les souris pénétraient à l’intérieur. Lors de la récolte, les céréales emportées en grange, fourmillaient de petits rongeurs qui se développaient et colonisaient toute la maison. Il fallait donc prendre des précautions préalables pour les éliminer à cause des dégâts énormes qu’elles faisaient.
Il y avait également les trous d’aviron. On forait des trous d’un diamètre d’environ 12 cm et d’une profondeur de 60 cm, sur le chemin des souris qui chutaient et ne parvenaient pas à remonter, Puis, on allait les tuer. La fourche du diable permettait d’aller repêcher ces bestioles au fond des trous (crochet). Durant les bonnes années on pouvait vendre queues à un préposé communal qui payait à la pièce selon le tarif décidé par les autorités. Il est arrivé que l’on payait les queues de souris 5 ct à Develier et 10 à 15 ct à Bassecourt. Alors, les chasseurs de souris s’arrangeaient entre eux et des queues de souris piégées à Develier étaient livrées à Bassecourt ! On dit que cette pratique était assez répandue dans nos campagnes. Enfin, chaque commune désignait un taupier chargé d’éliminer taupes et surmulots qui causaient souvent des dommages considérables. Ils accomplissaient cette fonction à temps partiel et étaient rétribués à la pièce. Les deux derniers taupiers connus résidaient, l’un à Miécourt et l’autre à Montsevelier. Récemment, alors que les taupes et les mulots pullulaient dans la région, un taupier de la Ferrière avait affiché sont numéro de téléphone dans les champs.