Mécanicien CFF de formation, Marc Chappuis, fondateur du Musée, a tenu ici à faire revivre les souvenirs de son passé professionnel.

En se présentant au guichet de gare reconstitué ici, on entre dans une époque révolue. L’espace réservé au guichet et à la salle d’attente nous font entrer dans l’ambiance des gares des années 1900. La boîte à musique nous entraîne dans un monde de rêves qui faisait l’admiration des enfants mais aussi de leurs aînés. Nous sommes à l’époque du commis de gare – chauffeur – livreur !

Cet espace rappelle aussi l’importance prise par la ligne Berne-Bienne-Moutier-Delémont-Porrentruy-Delle-Belfort vers Paris après l’annexion par l’Allemagne, de l’Alsace et de la Lorraine, suite à la Guerre de 1870. Les Français ont favorisé ce trajet pour éviter de passer par l’Allemagne. Le passage des Trans-Europe-Express (TEE) dans nos gares suscitait la curiosité et provoqua des envies d’évasion et de voyages de rêve. Il entraîna aussi le développement de l’hôtellerie à Delémont et Porrentruy avec notamment les Hôtel Jura-Simplon ou le Gran Hôtel International, l’Inter.

On découvre aussi le passage à niveau ouvert à la demande, comme celui se trouvant sur la ligne CFF situé sur la commune d’Alle, entre Porrentruy et Courgenay.

Les panneaux d’affichage des trains, tout comme les lanternes ou les divers appareils présentés rappellent un temps dépassé, on est loin des panneaux électroniques. Ici, on retrouve la grandeur des chemins de fer d’antan qui ont ouvert des horizons nouveaux pour nos ancêtres et des perspectives de développement appréciables pour toute notre région.

L’évolution du trafic ferroviaire conduit aussi à la construction, en 1889, de la Rotonde, à Delémont. C’est dans cette halle polygonale semi-annulaire comprenant 13 portes accessibles à partir d’une plaque tournante, que les locomotives étaient apprêtées au temps de la traction vapeur.

Il est loin le temps ou les panaches de vapeur et les fumés crachés par les locos à vapeur déchiraient le ciel de nos vallées et de nos plaines.