Alignées dans les vitrines, le visiteur découvre les armes à feu qui ont équipées nos armées d’autrefois jusqu’au début des années 1960 pour ce qui est du mousqueton modèle 1931

La découverte de ces mousquetons bien connus en Helvétie fait resurgir des souvenirs qui ne laissent pas les anciens insensibles lorsqu’ils se souviennent des mobilisations alors que la guerre grondait à nos frontières. En face, les armes blanches font resurgir l’horreur et la souffrance engendrées par les conflits qui émaillèrent l’histoire de nos ancêtres. Pour sa part, le modèle réduit de guillotine nous entraîne également à l’évocation de temps cruels pour les condamnés et douloureux pour leurs survivants. Quatre citoyens de notre région furent guillotinés dont Georges Rolle, ressortissant de Courfaivre. L’exécution eut lieu sur la Place de l’Hôtel de Ville de Delémont, le 16 novembre 1793. Il avait fait acte de résistance à la conscription – puni pour l’exemple !

On y trouve également les premiers canons montés sur des armatures en chêne. Ce type d’arme fonctionnait à base de poudre noire que l’on poussait au fond avant d’y introduire les boulets (projectiles). A l’arrière du canon, se trouve un orifice pour introduire la mèche qu’il fallait allumer pour provoquer le départ du coup au moment où le feu atteignait la poudre noire. La précision de ces armes n’était qu’approximative mais elles pouvaient provoquer de gros dégâts.

On découvre une arme de braconnage coupé en trois éléments que l’on pouvait réduire et dissimuler facilement.

Les autres armes ont été produites à la fabrique du Pont d’Able, à Porrentruy, (Actuellement La Ferme du bonheur, qui accueille des camps de vacances pour enfants). Durant la période française, cette fabrique dépendait des armureries de Versailles. De magnifiques armes ont été produites dans cette manufacture. On trouve aussi une matraque rétractible, le ressort se rentre et déployée, l’arme fait trois fois sa longueur. On remarque aussi la présence de poings américains.

On peut y apercevoir les assignats, la monnaie apportée par les troupes françaises et en cours dans le Département du Mont-Terrible pendant la période française – 1793 – 1815.